» tems-là chercher main forte. Bref, M. l’Abbé
a été saisi, lié et jetté dans un fiacre, pour
être conduit en prison. Je me trouvais par
hasard dans le quartier, tandis que tout cela
se passait ; je m’étais donc mêlé parmi la
foule, et j’avais tout appris. Comme j’entendais
dire que le prisonnier était tombé dans
une espece de délire, et vomissait, avec mille
imprécations, des atrocités qui pouvaient
compromettre nombre d’honnêtes gens, j’ai
profité des relations que je me trouve avoir
avec quelques-uns de ceux qui le conduisaient,
et j’ai suivi…»
M. Bricon est bien faufilé, ce me semble !
« M. Boujaron s’est enfin évanoui dans le fiacre : cet état ayant rendu nécessaire qu’on lui fît boire quelque chose, je me suis mêlé, avec beaucoup d’autres, de ce service ; et pour en rendre un bien plus important à tous les intéressés, aussi bien qu’au criminel, lui-même, j’ai mis subtilement quelque drogue dans la boisson… Il vient d’expirer. — Comme ce breuvage a passé par plusieurs mains, je ne pense pas qu’on me soupçonne plutôt qu’un autre, ni même qu’on recherche l’auteur de ce salutaire attentat ; mais comme tout peut se découvrir, je crois nécessaire, Madame, de m’éloigner pour quelque tems ; et pour cela, je vous prie de m’aider de