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LE DIABLE AU CORPS.


qu’on peut appeller laideur ou beauté ; grace ou ridicule.

(L’âne brait.)


Encore ce chanteur ! Il réveille en moi certaines inquiétudes d’esprit.

LA MARQUISE.

Comment cela. ?

LA COMTESSE.

J’ai, par exemple, réfléchi plus d’une fois, en lisant la Pucelle, comment il se pourrait que la galante aventure de Jeanne avec le saint baudet se réalisât.

LA MARQUISE.

Fi donc ! c’est une folie de poëte : la chose est impossible.

LA COMTESSE.

Cela est bien facile à dire : je n’en suis pas assez, certaine. Nous connaissons d’anciennes traditions des fredaines des Dieux, sous des formes de béliers, de taureaux, de chevaux et d’autres quadrupedes. Moi, qui entends à demi-mot, et qui sens bien de quoi nous autres femmes pouvons être capables, j’ai du penchant à croire que ces Dieux prétendus étaient, tout terrestrement, de bons taureaux, de bons étalons, etc. que ces Dames avaient la fantaisie de s’appliquer. Quand cela venait à faire du bruit, pour éviter le scandale et fermer la bouche au vulgaire, on mettait le grave cas sur le compte de quelque Dieu, qui se laissait calomnier sans marquer la moindre colere. —