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LE DIABLE AU CORPS.

PHILIPPINE, confuse.

Le petit babillard !

LA MARQUISE.

Il ne m’a rien dit, mais je sais tout. — Partez.

                  (Philippine sort, se mordant les levres, et faisant des mines de courroux.





LA COMTESSE.

C’est une diabolique affaire, au moins, que celle de cet Abbé ?

LA MARQUISE.

Je tremble qu’en effet cela ne regarde Boujaron. Mon mari, qui connaît tous les gueux de l’univers, a, malgré moi, continué de permettre à ce vilain homme la fréquentation de notre hôtel : si c’est de Boujaron qu’il s’agit, peignez-vous les disgraces qui ne manqueront pas d’accabler tous les honnêtes gens chez lesquels il est reçu !

LA COMTESSE.

Sans doute, car il est fort entrant de son métier ?

(Elle observe finement.)


Et peu de personne l’ont connu, m’a-t-on dit, sans qu’il ait pris à tâche de former avec elles des liaisons bien particulieres.

(Son air malin se caractérise
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