Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
LE DIABLE AU CORPS.


Viens, petit amour, et montre-moi si Mademoiselle Philippine t’a donné de bonnes leçons.

JOUJOU.

Vous allez voir ça tout de suite. —

(Il accolle, avec assez de
grace, la Comtesse, et l’enfile.)


Voulez-vous que je m’arrange en haut ou en bas ? il y a place.

LA COMTESSE.

Le plus haut que tu pourras… Fort… allons… Non… tiens… ici… bon…

(Le panneau se rouvre sans
bruit, la Marquise voit tout…)


Ah ! le petit frippon !… ses yeux commencent à rouler… Et moi !… ne… ne vas plus si vîte… Ensemble… tiens… tiens… Foutre ! bien en… ensemble… C’est cela…

(Elle lui donne un savoureux baiser.)


Comme un petit ange. —

(Pendant que tout cela se disait, et que Joujou mourait de plaisir, la Marquise avait quitté sa niche et s’était approchée, pas à pas, sans se laisser appercevoir. Quand le couple heureux commence à reprendre ses esprits, les yeux de la Comtesse et de la Marquise se rencontrent. Elles partent à la fois d’un grand éclat de rire dont Joujou est stupéfait. Il se cache le visage et ne songe pas seulement à se rajuster.)

LA COMTESSE.

Eh bien, ma chere ? voilà donc ce prétendu

  1
8…