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LE DIABLE AU CORPS.
LA COMTESSE.
Comme tu réponds, petit sot ! Est-ce que tu n’aimes pas ta maîtresse ?
JOUJOU.
Pourquoi donc est-ce que je ne l’aimerais pas ! Elle me nourrit bien, elle me donne de beaux habits, de l’argent ; j’aurais un bien mauvais cœur si je ne l’aimais pas.
LA COMTESSE.
Et moi ? m’aimes-tu bien ?
JOUJOU, avec embarras.
Je ne vous connais pas, Madame.
LA COMTESSE.
Comment, Joujou, tu ne me connais pas !
JOUJOU.
Quand je dis que je ne vous connais pas ; si fait : je sais bien que vous êtes la femme de M. de Sourcillac, votre oncle ?
LA COMTESSE.
Es-tu fou, petit malheureux ! je ne suis pas la femme de mon oncle peut-être.
JOUJOU.
Qu’est-ce que vous êtes donc ?
LA COMTESSE.
Sa niece.
Joujou.