Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
98
LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE, gaiement.

Je vais le ramener sur la bonne. Oublies-tu quels sont les statuts sacrés de notre confrairie ! Vas-tu te parjurer, et faire quelque distinction de naissance, d’état, de fortune ! Nous avons eu, Dieu merci, l’une et l’autre, des hommes de tous les échantillons ; nous ne sommes donc point dans le cas de renier la plus humble roture…

(d’un ton comiquement sententieux.)


L’essence prolifique, que distile la couille d’un porte-faix bien sain, n’est pas moins sublime que celle qui s’élabore dans la couille d’un monarque.

LA MARQUISE.

Elle me fera rire malgré moi.

LA COMTESSE.

Je n’ai point achevé. Bricon vous a-t-il vue tête-à-tête, Madame ?

LA MARQUISE, gaiement.

Oui, Madame.

LA COMTESSE.

Eh bien ! vous avez été foutue, Madame ?

LA MARQUISE.

Eh bien ! c’est la vérité, Madame.

LA COMTESSE, naturellement.

Enfin donc, c’est parler. Il me l’avait déja