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II
AVERTISSEMENT.


entiere, certains endroits équivoques ou laissés en cannevas : ma besogne touchait à sa fin quand la premiere partie de mon original disparut.

Peu de tems après je sus que des Imprimeurs français, établis en Allemagne pour y faire une espece de contrebande littéraire, possédaient ce lambeau de mon manuscrit. Comme, en effet, Le Diable au corps peut être morcelé sans devenir absolument difforme, et que ses différens morceaux ne se lient nécessairement au premier que parce qu’on y retrouve toujours les principaux personnages, j’imaginai bien que ces Messieurs de L’Allemagne feraient, de leur fragment, un ouvrage particulier, et se garderaient sur-tout de laisser soupçonner que ce fragment qu’ils possédaient eût une suite.

J’attendais l’impression, pour savoir comment ils publieraient cette portion de l’ouvrage, et pour ajouter à leur édition les parties suivantes qui m’étaient restées. Cependant, nombre d’années s’écoulent, et Le Diable au corps ne paraît point ; je le perds tout-à-fait de vue et m’occupe d’autres objets.

Mais quelle est ma surprise, il y a 18 mois, quand une brochure négligée, pleine