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LE DIABLE AU CORPS.


cocher, cordonnier, tout ce qui l’approche. — Dieu me damne, je crois qu’un domestique étranger ne fait pas chez elle un message, sans qu’il soit obligé de le lui mettre avant que de parler.

L’ABBÉ, avec feu.

Adorable femme ! C’est de celles-là qu’il faut à nous autres !

BRICON.

Oui, bien ! Mais il ne faudrait pas s’en trouver une demi-douzaine sur les bras.

L’ABBÉ.

Je ne demande pas si elle en joue des deux bouts ?

BRICON.

De tous les endroits possibles.

L’ABBÉ.

Potta ? culo ? bocca ?…

BRICON.

Comme vous dites. Tout, chez elle, est toujours prêt à recevoir le plus grand nombre de vits possible… Elle a l’habitude du culetage au même degré qu’un vieux marin peut avoir celle de la pipe. En un mot, quand elle ne sait que faire, elle se fait gamahucher à six livres par cachet : c’est ma seule ressource quand, j’ai besoin d’argent.