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nous trouvâmes à portée de nous éclaircir à cet égard. Mais je le mis au désespoir en refusant de lui apprendre comment j’étais venue à bout de pénétrer dans son appartement, dont il était sûr d’avoir bien fermé la première pièce. — Tu ne m’aimes plus, Félicia, me disait-il tristement ; te voilà affublée d’un amant qui pourrait être ton père et qui va gâter ton esprit par le sérieux du sien. Si tu lâches une fois la bride aux goûts bizarres, tu es un sujet perdu pour le plaisir. Ne t’amuse pas à penser, crois-moi : n’éloigne pas la jeunesse et ne sois pas assez dupe pour faire des sacrifices à un homme qui ne saurait lui-même en faire assez pour mériter quelques faveurs de ta part. C’est moi qu’on éloigne ! et c’est par belle passion pour sir Sydney, notre doyen ! Et qui fait cette insigne sottise ? La plus jeune de nos folles, la méconnaissable Félicia ! — Tout cela est fort bien dit, chevalier, lui répondis-je ; mais il n’en sera ni plus ni moins, vous ne saurez pas encore par où je suis venue chez vous. Cependant, pour vous prouver que je ne suis pas une bégueule, suivez-moi.

Je le conduisis au charmant labyrinthe. Il ne fut pas moins frappé que je l’avais été moi-même des beautés de ce lieu champêtre ; il y éprouva de même que moi de combien les plaisirs de l’amour y étaient plus piquants. Il y avait quelque temps que nous n’avions offert ensemble de sacrifices à la bonne déesse, nous trouvâmes dans notre jouissance tous les charmes de la nouveauté. Puis nous nous contâmes réciproquement comment nous nous arrangions depuis que nous étions chez sir Sydney. Je ne lui cachai point que celui-ci me plaisait et que je vivais avec lui ; mais je ne dis rien des machines d’en haut ni de l’usage que j’en avais déjà fait. — Quant à moi, dit le chevalier, malgré mes plaisirs variés dont on jouit ici, je commençais à m’y déplaire, quand heureusement je me suis avisé que la jolie Thérèse pouvait m’y faire passer des nuits agréables. Mme  Sylvina est si fort à mon oncle, elle a d’ailleurs une si mince opinion de mes talents, qu’il n’y avait rien à faire de ce côté-là. J’avais donc débuté par traiter assez bien mon