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recherchées trouveront aisément des artistes qui rempliront le même objet, peut-être mieux qu’il ne l’est chez moi. (N’oublions cependant pas que la maison appartient encore à sir Sydney.)




CHAPITRE XX


Courses nocturnes. — Apparition d’un lutin chez le Chevalier d’Aiglemont.


Les heures de la première soirée où je fus en possession de mes observatoires coulaient trop lentement à mon gré. Je mourais d’impatience d’apprendre comment vivaient tous nos gens. Voir faire ce qu’on aime à faire soi-même ne laisse pas d’être un grand plaisir.

Je commençai d’abord mes visites par l’appartement de la Soligny, voulant savoir comment se comportait avec elle M. Monrose, qui avait déjà sa permission depuis trois jours. Le mieux du monde. Je leur vis faire d’abord quantité de folies préliminaires qui me divertirent au possible. Après quoi ils dansèrent, nus, une allemande, à laquelle Soligny, qui était à l’Opéra une des plus aimables prêtresses de Terpsichore, accommodait mille passes lubriques ; elle les enseignait à Monrose qui, rempli d’intelligence, s’appliquait aux leçons et ne demandait pas mieux que de s’exercer. Il était ravissant en état de pure nature, aussi blanc que sa danseuse et se rapprochant, par la mollesse de ses formes, des beautés de Soligny, dont le corps était un vrai chef-d’œuvre Toutes les attitudes des passes avaient pour objet de développer quelque grâce particulière, d’aiguillonner le désir de quelque baiser lascif, de varier à l’infini les simulacres de l’union à laquelle aboutissent tous les préludes voluptueux.