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donna un fils à Cassel en 1782 ; peut-être encore était-il en Allemagne avec une maîtresse qu’il y laissa. En tout cas, il se maria l’année suivante, 1783, à Paris, en l’église Saint-Eustache, et, pensé-je, avec celle qui avait été sa compagne en Allemagne.



Page 29, je citais un document manuscrit conservé à la Landes Bibliothek de Cassel et qui relate la naissance et le baptême d’un fils du chevalier Andrea de Nerciat : Auguste, qui entra dans la carrière diplomatique. Je mentionnais quelques notes ajoutées par lui à un travail inséré dans le Recueil de voyages et de mémoires publié par la Société de Géographie. Il y a aussi du même Auguste Andrea de Nerciat une brochure intitulée : Examen critique du voyage de M. le Colonel Gaspard Drouville Dans les années 1812 et 1813 ; Par M. Le baron de Nerciat. Le texte commence sous cet Intitulé. La brochure a seize pages, et, à la fin on trouve : Aug. Andréa, baron de Nerciat, Chevalier Baron de l’Ordre du Soleil de Perse, de deuxième classe, ancien Interprète de l’Ambassadeur Perse attaché au Ministère des Affaires étrangères, membre de la Société de Géographie et membre de la Société Asiatique ; puis on lit l’indication suivante : De l’Imprimerie d’Everat, rue du Cadran, no 16.



L’auteur de Félicia émigra, ce semble, dès le début de la Révolution. Il alla prendre du service en Prusse. C’est ainsi qu’en 1792 nous trouvons Nerciat colonel dans l’armée prussienne, et le duc de Brunswick le chargea d’une mission importante à Paris. Les historiens n’ont pas eu connaissance de cet épisode intimement lié à celui de la mort de Louis XVI ; on en trouvera la trace dans une lettre du fils de Nerciat adressée à Beuchot qui avait rédigé une notice sur Nerciat pour la Biographie Michaud. Il faut ajouter toutefois que Beuchot n’a pas fait usage des renseignements contenus dans cette lettre qui se trouve actuellement à la Bib. Nat. mss. Nouv. acq. frses, 5203. En voici le texte[1] :

  1. Cette lettre me fait penser qu’en 1782 Andrea de Nerciat arriva sans doute à Cassel avec Mlle  Condamin de Chaussau, la même jeune femme qu’il épousa l’année suivante à Paris. Cet épisode romanesque ne déparerait point la vie de Chevalier, et son fils, né à Cassel, pariant dans la lettre qui suit de la veuve de l’Auteur de Félicia, dit : ma mère.