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Parthes, avait laissé, avec le titre de César, maître de l’Illyrie, de la Gaule et de l’Italie, se souilla de tous les crimes, fit périr, sur de fausses accusations, plus d’un innocent, déshonora les femmes des plus illustres personnages, et se vengea même de ceux de ses condisciples qui, à l’école, lui avaient adressé la plus légère plaisanterie. Devenu par cette conduite odieux à tout le monde, il en subit bientôt le châtiment.

13 Car l’armée, qui revenait victorieuse de la Perse, après avoir perdu l’empereur Carus par un coup de foudre, et le César Numérien par une trahison, donna l’empire à Dioclétien, né en Dalmatie, et d’une extraction si obscure, que la plupart des historiens le croient fils d’un greffier, et quelques-uns, affranchi du sénateur Anulinus. Dans sa première harangue aux soldats, il jura qu’il était complètement étranger au meurtre de Numérien; et voyant près de lui Aper, l’assassin du jeune prince; il le perça de son épée devant toute l’armée. Ensuite, dans une grande bataille, livrée près de Margus, il défit Carin, l’objet vivant de la haine et de l’exécration universelles, et que ses troupes, plus fortes que celles de Dioclétien, trahirent ou au moins abandonnèrent entre Viminatium et le mont d’Or: ainsi Dioclétien devint maître de