apprit la philosophie sous Apollonius de Chalcédoine, la littérature grecque sous Sextus de Chéronée, petit-fils de Plutarque; et les lettres latines sous l’éminent orateur Fronton. A Rome, il vivait avec tous les citoyens sur le pied de l’égalité, et jamais le faste impérial ne lui inspira le moindre orgueil toujours prêt à faire des largesses, il traita les provinces avec autant de bouté que de modération. Son règne fut marqué par d’heureux succès sur les Germains. Il ne fit en personne que la guerre des Marcomans, la plus terrible dont on se souvienne, que l’on a comparée aux guerres puniques, et qui fut plus funeste encore, parce que des armées romaines y périrent tout entières. Puis sous Marc Antonin, après la défaite des Perses, éclata une peste si désastreuse, qu’à Rome, dans l’Italie et dans les provinces, la plupart des habitants et presque toutes les troupes succombèrent à la violence du fléau. L’empereur, après beaucoup de fatigues et de patience, après trois années de persévérance devant Carnunte, termina enfin la guerre des Marcomans, soutenus dans leur révolte par les Quades, les Vandales, les Sarmates, les Suèves et tous les pays barbares. Il tua à l’ennemi plusieurs milliers d’hommes, et, après avoir délivré la Pannonie de l’esclavage, il revint
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