Page:Nepos - Eutrope, 1865.djvu/421

Cette page n’a pas encore été corrigée

jusqu’à la mer Rouge, et y fit trois provinces, de l’Arménie, de l’Assyrie, et de la Mésopotamie, en y ajoutant les nations qui touchent la Madène. Il réduisit ensuite l’Arabie en province romaine; il établit sur la mer Rouge une flotte, pour porter le ravage sur les frontières de l’inde. Son affabilité et sa modération surpassèrent encore sa gloire militaire; à Rome et dans les provinces, il se montrait l’égal de tout le monde: il allait voir et saluer ses amis malades, et leurs jours de fêtes, il les traitait ou s’asseyait à leur table; souvent ii prenait place dam leurs litières; jamais il n’offensa un sénateur, jamais il ne commit une injustice pour grossir son trésor; libéral envers tous, il enrichit les citoyens par des largesses publiques ou privées, et éleva aux honneurs ceux même qu’il avait peu connus comme amis. Il couvrit l’univers de monuments, combla les villes de privilèges; il agit toujours avec tant de douceur et clémence, que, durant tout son règne, il n’y eut de condamné qu’un sénateur, encore le fut-il par le sénat, et à l’insu de Trajan. Ces vertus le firent comparer à un dieu sur la terre, et lui méritèrent, pendant sa vie comme après sa mort, la vénération de l’univers. Entre autres paroles mémorables, on lui attribue celle-ci comme ses amis lui reprochèrent