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de la justice de nos demandes, de la sagesse et de la prudence qu’il y avait à porter remède à nos maux, nous supportons cependant encore l’insupportable fardeau d’un exécutif irresponsable sous la direction d’un chef ignorant et hypocrite. Nos juges dépendans, comme condition attachée à leurs commissions, de la seule volonté et du bon plaisir de la couronne, presque tous partisans violens d’une administration corrompue, et plus absolument les instruments mercenaires de l’exécutif, en acceptant en violation de tout principe d’indépendance judiciaire les gages de leur servilité d’une autorité étrangère, sans le consentement du peuple, auquel seul appartient, par l’intermédiaire de ses représentants, le droit exclusif de voter les salaires des serviteurs publics ; les hommes en place dans cette province dévorant nos revenus par des salaires si extravagans qu’ils nous privent des fonds nécessaires pour l’amélioration générale du pays, ce qui fait que nos travaux publics sont arrêtés et que la navigation de nos rivières continue à être obstruée ; un conseil législatif nommé par des hommes à mille lieues du pays, et systématiquement composé de manière à paralyser et à détruire les efforts de nos représentans librement choisis, dans toutes les mesures propres à promouvoir le bien public après être resté sans changement sous l’administration actuelle, privant par là le pays des avantages de la législation intérieure, a enfin été modifié d’une manière insultante pour toutes les classes de la société, disgracieuse pour la moralité publique, et qui anéantit le respect et la confiance de tous les partis dans cette branche de la législature, par suite de l’introduction d’hommes pour la plupart no-