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les autorités publiques et les hommes au pouvoir ne sont que les exécuteurs des vœux légitimement exprimés de la communauté, honorés quand ils possèdent la confiance publique, et respectés aussi longtemps qu’ils jouissent de l’estime publique, et qui doivent être déplacés du pouvoir dès qu’ils cessent de donner satisfaction au peuple, seule source légitime de tout pouvoir.

En conformité avec ces principes et sur la foi des traités et des capitulations arrêtés avec nos ancêtres et garantis par le parlement impérial, le peuple de cette province n’a cessé, depuis de longues années, par de respectueuses requêtes, de se plaindre des abus intolérables qui empoisonnent ses jours et paralysent son industrie. Loin que des réparations aient été concédées à nos humbles prières, l’agression a suivi l’agression, jusqu’à ce qu’enfin nous ne paraissons plus tenir à l’empire britannique pour notre bonheur et notre prospérité, nos libertés et l’honneur du peuple et de la couronne d’Angleterre, mais en vue seulement d’engraisser une horde inutile d’officiels, qui non contens de jouir de salaires énormément disproportionnés aux devoirs de leurs charges et aux ressources du pays, se sont combinés en une faction uniquement mue par l’intérêt privé à s’opposer à toutes les réformes, à défendre toutes les iniquités d’un gouvernement ennemi des droits et des libertés de cette colonie.

Quoique l’on soit universellement convenu