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LE CRIME D’UN PÈRE

lui dit-elle, tu as enfin retrouvé tes parents, je suis heureuse de ton bonheur.

— Il serait bien plus grand, répondit l’enfant, si toi aussi, tu avais retrouvé ta famille !

Un voile de tristesse passa sur le regard de la jeune fille. René en fut si attendri, que d’une voix étranglée par l’émotion, il se décida à faire sa demande en ces termes :

— Puisque vous n’avez pas de famille, si vous le vouliez, nous pourrions en fonder une !

Le charmant visage s’éclaira, rayonnant d’une joie immense et se trouva bientôt blotti contre l’épaule de René, qui entendit une voix infiniment douce murmurer à son oreille :

— Oh ! René ! Depuis longtemps je vous aime ! Il répondit tendrement :

— Et moi, chérie, je t’adore !

Ils échangèrent le baiser des fiançailles.

— Je le savais, ne put s’empêcher de murmurer Jean-Paul. Ça me fait un peu mal, mais tout de même, je suis heureux pour toi, Greluchette, tu as trouvé un mari digne de toi.

— Et toi, Freluquet, tu as retrouvé le plus beau trésor de la terre !

Alors, oubliant son regret, Jean-Paul alla dans les bras de Madame Renouard en répétant avec extase :

— Maman ! Ma petite maman !



FIN