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rencontrent dans les occasions, sans qu’on les puisse facilement reduire en art ou methode.

Ce qui me fait croire que celuy-là se peut dignement acquitter de cette charge qui n’a point le jugement fourbe, temeraire, rempli d’extravagances, et preoccupé de ces opinions pueriles, qui excitent beaucoup de personnes à mespriser et rebuter promptement tout ce qui n’est pas à leur goust, comme si chacun se devoit regler suivant les caprices de leurs fantaisies, ou que ce ne fust pas le devoir d’un homme sage et prudent de parler de toutes choses avec indifference, et n’en juger jamais suivant l’estime qu’en font les uns ou les autres, mais plustost suivant le jugement qu’il en faut faire eu esgard à leur