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ceux des galands hommes qui n’ont jamais esté veus ny imprimez : comme s’il y avoit quelque apparence de suivre tousjours le caprice ou les imaginations et tromperies de ces nouveaux censeurs et grammairiens, qui employent inutilement le meilleur de leur âge à forger des conjectures et mandier les corrections du Vatican, pour changer, corriger ou suppléer le texte de quelque autheur qui aura, peut-estre, des-ja consommé le labeur de dix ou douze hommes, quoy qu’on s’en peut passer facilement à un besoin : ou que ce ne fust pas une chose miserable et digne de commiseration de laisser perdre et pourrir entre les mains de quelques possesseurs ignorans les veilles et les labeurs d’une infinité