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preparent.

Finalement il faut pratiquer en cette occasion l’aphorisme d’Hipocrate, qui nous advertit de donner quelque chose au temps, au lieu et à la coustume, c’est à dire, que certaine sorte de livres ayant quelque fois le bruit et la vogue en un pays qui ne l’a pas en d’autres, et au siecle present qui ne l’avoit pas au passé, il est bien à propos de faire plus grande provision d’iceux que non pas des autres, ou au moins d’en avoir une telle quantité, qu’elle puisse tesmoigner que l’on s’accommode au temps, et que l’on n’est pas ignorant de la mode et de l’inclination des hommes. Et de là vient que l’on trouve ordinairement dans les bibliotheques de Rome, Naples et Florance beaucoup de positive, dans