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tres-parfaicts en la cognoissance de toutes choses, et de leurs œuvres comme d’une pepiniere de toute sorte de suffisance, pour enrichir une bibliotheque non seulement de tous leurs livres, mais mesme de leurs moindres fragments, papiers descousus, et mots qui leur eschappent.

Car tout ainsi que ce seroit mal employer le lieu et l’argent que de vouloir ramasser toutes les œuvres, et je ne sçay quels fatras de certains autheurs vulgaires et mesprisez : aussi seroit-ce une inexcusable à ceux qui font profession d’avoir tous les meilleurs livres, d’en negliger aucun, par exemple d’Erasme, Chiaconus,