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venant puis apres à estre publiée, il ne faut que peu de rencontres semblables, jointe à la commune opinion du vulgaire, (…), pour satisfaire et recompenser un homme qui a tant soit peu l’honneur et la gloire en recommendation de tous ses frais et de toute sa peine. Et de plus si on veut entrer en consideration des temps, des lieux, et des inventions nouvelles, personne de jugement ne peut douter qu’il ne nous soit maintenant plus facile d’avoir des milliers de livres qu’il n’estoit aux anciens d’en avoir des centaines, et que par consequent ce nous seroit une honte et un reproche eternel si nous leur estions inferieurs en ce point, où ils peuvent estre surmontez avec tant d’avantage