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Errances

I

Fleurs des Rues

(Alger) Pour Léo Loups

Mornes, empaquetées dans leurs loques jaunâtres,
Elles vont par la rue déserte aux jardins frais,
Les Mauresques, montrant leurs durs visages fauves,
Vieux et pauvres, qui n’ont que faire du secret.

Elles vont, se traînant sans hâte, insoucieuses,
Nulle pensée ne vit dans leurs yeux de vieil or
Qui regardent très loin des choses disparues
En un terne passé morose — et si bien mort !