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VIII

Jacinthes

Ô jacinthes des jours meilleurs,
Parfums-reflets vivants encore ailleurs,
Aériennes chairs de fleurs,

Vous me rappelez des soûleurs menues,
Bonnes tristesses, tôt venues,
Gaîtés sous le Bleu que striaient des nues,

Nues blanches, édens réalisés,
Indigo, lourds bois moutonneux grisés
D’effluves idéalisés,

Noires, ces longs deuils qu’on aime à revivre
Exquis désespoirs dont s’enivre
L’âme du tréfonds et que l’on ne livre,