Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/97

Cette page n’a pas encore été corrigée


HtBM BUtUS

j9

Sur l’autel, les pauvres ors de miracle
S’étoilent, tremblent des clartés adorables
De rayons, on dirait de bonté.

Dehors, unis en longs flottements perlés

Et comme teints aux cœurs de jacinthes et d’azalées,
Des vols allègres s’échappent, sinuent et montent,
Portant plus d’indicible aux sentes ieuillues
Dans la pénombre exquise recueillies,

Aux flancs des collines fuuinutes d pjifd’ns.

Et je comprends, tandis que s’allument
Au ciel qui semble se rapprocher peu à peu
Les vitraux du soir peints de suaves trophées
Souriants dans la pourpre en feu,

Que la petite église exauça quelque vœu
D’implorantes âmes de fées.