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RADE NOCTURNE

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Ces maisons louches, ces quais verdis. ces ruelles
Qui s’ouvrent, plus sauvages que d ,ois hantés
Dans la muraille de briques obséc ite,

Où les fenêtres font vivre des yeux cruels

D’une malice bestiale,

Ou si tristes, le soir, avec leurs regards de cuivre pâte,
iout cela m’a tant fasciné quoi que j’en aie,

De ma colline sur l’autre bord de la baie,

Entre les fûts grêles des mâtures,

Que j’en viens, non plus à me figurer,

.s à voir, à sentir, à < vivre en double

atgrë la distance et les tulles troubles

Miroitants sur l’opale verdie ou la cendre violâtre
De la nappe morne où sommeillent des frissons houleux,
Toute la vie étrangement brutale et âpre

Qui grouille en la ville sourdement tempétueuse.