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Le crépuscule adorab!ement ami qui s’attarde,
L’horizon encore faiblement doré

Et la touffeur suave de la sente

Où les ardents genêts versent !c trouble exquis
De soleils inconnus et d’étranges tendresses

Dont les inquiétantes douceurs caressantes

M’exahent et m’oppressent

Pour m’asseoir près du foyer sans flamme, conquis
Par la cendre funèbre et par la nuit.

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0 l’horreur semble entrer en moi Les murs se dressent
Tout près La porte bâille, gouffre clair et froid,
Les chats affamés vontrôdet autour de moi,

Leurs larges yeux phosphorescents pleins de détresse.

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Adieu grand ciel, pâle a présent et qui souris
De ton dernier nuage voyageur de mauve agathe
Adieu bel espace tout à moi où de longs bruits
Tintants et veloutés montent, où des ailes battent
Adieu libres parfums des herbes dans la brise,
enchanteurs des heures bleu-sombre de mystère 1
Tandis qu’en moi des vols illimités s’ébattent
Mon corps fluet grelotte des proches colères.

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