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HIERS BLEUS

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Elles, quand l’oracle aura prononcé,

L’oracle boréen, féroce ou débonnaire,

Elles redescendront vers ces maisons basses, tassées,
Qui forment comme un crayeux cimetière.

Maintenant ce sont les <M et les maris

Qui s’en vont au loin par les routes bleues

Elles, s’étioleront au jour pauvre des patios gris,
Fiancées et femmes, captives autant que veuves.
C’est pourquoi les œillades sont si tristes,

De leurs yeux, joyaux nocturnes sous les cils lourds,
Les œillades qui vont à l’espace, aux joies libres
Bien plus qu’à tel espoir de fortuites amours,
C’est pourquoi ils inquiètent, poursuivent, géhennent,
Haineux parfois, éloquents toujours,

Ces beaux yeux déments qui seplaignent, qui se plaignent