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CALADORAS
(TÉNÉRtFFB)

PoMr A< F. F<ow.

Elles demeurent en d’étroites rues humides,
En de vieilles maisons basses, crépusculaires
Maré le jour d’or bleu fervide

Où semblent s’évaporer les tuiles solaires,
Les Saharas de blanches terrasses

Et les squameuses végétations d’Afrique.
EUes brodent, sur de petits métiers bizarres
Faits de lattes asymétriques,

De vieux clous tordus et de ticeHes,

Des fleurs déformes surnaturelles,

Des croix fantasques de vitraux antiques,
D’arachnéennes, d’aériennes rosaces

Ou des papillons qui vivent sur d’autres astres.
Et tous ces motifs s’isolent ou s’entrelacent
Sur la toile ajourée ou sur !a soie,

Si clairs et d’une si ferme finesse

Qu’on dirait de l’ivoirerie chinoise.