Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée


LIED DÉMENT

Que n’es-tu t’He ? Tu fais parler

Ces cordes métalliques, ces cordes froides
Comme toutes mes joies exhalées

Comme sa voix 1

Sous le vol frôleur, la caresse blanche de tes doigts,
0 cet éveil d’une harpe lointaine

Qui LA dit cruellement. doucement pour moi
Qui traduit, en la suavisant, ma peine

Ou m’exalte d’un bel orgueil mélancolique 1
Une harpe?. Non (Ces paroles magiques!)
C’est Elle Nulle autre qu’Elle,

La Sérieuse tendre, un peu mystique,

N’eut l’âme ainsi de bleu pâle ailée

Nulle autre n’eût dit, si charmeusement apitoyée.
Ces mots de caresse qui font pleurer.