Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/46

Cette page n’a pas encore été corrigée


LA VOIX TINTANTE.

La voix tintante, insistante de la sonnette

du jardin,

Cette voix ni très mélodieuse ni très nette,

E

Dans le jardin clair, un peu nu, aux fleurs criardes,

Brutal après la chaude ombre de l’avenue,

Et l’améthyste vague des iris dans l’herbe Jrue,

Evoque, pourquoi ? une eau solaire où s’att\rde

Le bleu fantôme d’un fantôme qui se pleure.

(Eau de topaze du fauve cuivre qui tinte

Dans l’énorme silence des heures trop bleues ?)

Haut perron blanc, maison blanche, parfums de l’Inde,
D’iles chaudes fleuries, issus de soies ternies,
De nattes, de coffrets en bois d’essences .nc.nnu
Meubles Empire comme en de lointaines colonies,
Harpe érigée qu’étreignirent de be.ux bras nus

Vous êtes les familiers de mes rêves troubles.