HtERS BLEUS
’)
S’emplit les yeux du féérique jardin,
Craignant de mal faire et qu’on le rudoie.
Profanateur de quelque inviolable Eden
Et songe, trop grisé pour montrer de la joie.
0 ces arbres pareils à des bouquets énormes 1
0 les bijoux d’or pelucheux des mimosas
Ht le prisme dont le sumak s’irisa
Sous cette ombre qui n’est rien qu’ombre de fleurs, des formes
D’une imprécise beauté glissent aux longs frissons
Des calices, des grappes de corolles
Et s’il ignore les syllabes rauques ou molles
Qui gardent tout l’Occulte floral dans leurs sons,
L’enfant nommerait presque les êtres
Que disperse dans une moire de soleil
Le balancement des branches en gerbes,
Et qu’une autre moire bieuatre accueille
Sous des rame’ux voisins refermes.
L’Océan luit, proche et lointain, rayé de tiges
Où pointent des bourgeons menus, comme aHumés;
Bricks hérissés de flèches, pécheurs essaimés,
Ces mouches blanches de l’abîme de vertige,
Evoluent dans l’Enorme entre les dahlias;
Et l’enfant sent renaître il ne sait quoi d’intense,
Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/31
Cette page n’a pas encore été corrigée