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Vous dites qu’en le jardin qui s’éplore
La visiteuse indéfinissable est entrée,

Celle qui vient, comment? et d’où ? 1
De tous hormis vous et moi-même ignorée,
L’indiscernable de mes rêves blancs et bleus,
Qui n’est pas un esprit des suprêmes royaumes,
Puisqu’en elle tout n’est pas robuste et joyeux,
Puisque sa nostalgie errante nous effleure
Aux jours de mélancolique félicité,
Puisque vous m’avez (si bas 1) chuchoté
Qu’elle plenre 1

Oui, l’indicible a flotté sur la mort des lys,
Sous les berceaux effeuillés, sans fragrance,
Où n’arrivent plus vos haleines de délices
Car, sous les rameaux sans fleurs et comme souffrants,
On dirait une senteur des Printemps qui dorment
Sous le prisme a peine blêmi du Passé.

Fut-elle même, en ce Passé, l’une des formes
Qui venaient, en mes rêves solaires, glisser
Sur la frange des longs rayons ûaves qui tremblent,
Elle rien qu’ < approche duvetée et qui semble
De l’air plus fraîchement ailé P