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H!BM BLEUS

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Les haies franchies et les baisers sous les tonnelles,
Un bonheur de naïfs plus doux d’être inconnu.
Puis la misère accroupie sur les toits moussus
Et le départ dans un navire aux sombres ailes.

Des ans et la dispersion, ta vie servile,
L’inglorieux retour d’un mendiant vieilli.
Masures doùmontaientdesfumées bleues tranquilles,
Vous êtes des gravats que la ronce envahit,

Un ossuaire de chaumines démembrées,

Sous les larges visages blafards des soleils.

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Et suis-je bien sur un navire, en une baie

D’un vert étrange, angoissant et toute pareille
A celle qu’évoquait la fille aux récits glauques.
Ou dans un cabanon aux murailles de rêve ?

Voici un village mort, sur la grève,

De verts décombres sous le vert moisi des rocs.
Et il pleut des corolles pâles sur la plage,

De grands astres de soufrè, en la tristesse glauque,
Monstrueuses larmes jaunes du paysage.