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H!ERS BLEUS

t49

Déjà s’évoquent, dans les bois et sur tes rives
Les fantômes plaintifs des amours malheureuses,
Des amours voluptueusement déchirantes,

Sues fatales d’avance et d’autant plus fougueuses 1
Et ceux des amours menacées, toujours errantes;
Et ceux des amours qui furent à peine,

Dont, à peine, de bleues vapeurs nacrées subsistent
Ne furent-elles pas les plus doucement tristes ?.
Tendresses pour des inconnues, recherches vaines.

0 tes longs et doux yeux bleus, d’un bleu gris si triste