HtERS BLEUS 133
On le sentait bien un cadre crépusculaire
De douce vieillesse souffrante,
Toute résignation et débonnaire
Aux empiètements des enfants et des plantes.
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Tonnelle en ruine sous les capucines
Dans un vert trouble de haut fond marin,
Rideaux bleus enrangés des glycines,
Banc gagné par les hautes herbes, qui retins
Les demi-somnolences accablées,
Vous m’apprîtes la douloureuse quiétude,
Le rayonnement las des pensées
Captives d’une étroite destinée,
Les retours souriants aux jours plus rudes,
Aux jours aimés d’où émanent
De rares souvenirs de bonheur qui se fanent
Mais subsistent,
Exquisement, balsamiquement tristes;
Et la tendresse qui se fait espoir.
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Dans ce nid d’âme si mollement recouvert
Les heures tombaient, lentes et légères,
Telles ces feuilles que l’on souffre de voir choir,
Du mince clocher dont la nèche noire
Guettait l’immense drame brumeux de la Mer.
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