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APPELS

PoMr G.-M. JOMMW.

Le soir est comme un parfum bleu

Qui s’insinue en la mollesse de la plaine

Où moururent les topazes des derniers feux
Des vapeurs rousses tournent comme des phalènes
Puis tout se fond dans l’immobile et sombre bleu
Où tintent les soupirs lourds et frais des fontaines.

Des mots chuchotés, les rares accords

D’une mandore qui s’endort

Accentuent le grand-silence déjà nocturne
Des terrasses planantes où s’enlacent

Des fleurs géantes ouvrant leurs délicieuses urnes,
Des mots angoissés, comme retenus

Où le mystère du chaud azur sombre passe,
De profonds accords brefs sans vibrations tus,
Comme disant l’impatience lasse.