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L’HEURE TRAITRESSE
Le ciel d’une pâleur bleue et si tendre
Est doux comme une main de femme sur les yeux
Voici, sous le vent qui hâle, se tendre
Courbé, l’évoluant essor silencieux
D’une seule voile aux blancheurs comme pennées;
La mer, en ses mollesses de réveil
Mouvant ses gemmes lourdes par traînées,
Garde les teintes des visions du Sommeil.
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Le rire d’or des fenêtres chante
En le lilas moite des façades
Où biglèrent méchamment des vitres saignantes.
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L’air pur encore des monstrueuses fumées
Est un baiser des bois aux sirènes des rades.