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De ses feuilles douces comme de verts regards
Une fraîche et douce consolation verte 1

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Si toutveules après les abandons,

Les dédains qui ploient et qui brisent
Et font que notre cœur lui-même se méprise,
Tout endoloris, tout indignes nous allons
Par cette vie, en mendiants qui abusent,

Nous souhaitant morts et tout gonflés d’excuses
Pour un monde où nous ne sommes plus rien,
Où partout notre présence est intruse,
Guetteurs et fuyards comme les vieux chiens,
Elle se fait si dolente, la bonne terre,

Si accablée avec une câlinerie

Discrète qui peu à peu se suggère,

(On dirait moelleusement) à nous

Et veut si fort notre peine guérie!

La bonne terre, la seule amie

Qui veuille de nous jusqu’au bout,

Si veuve en le charme penché des paysages,
Qu’il faut bien que notre deuil soit le même
Et qu’etle au moins la pauvre nous aime.

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Voici que nous tourmentent les images

D’un passé dont toute laideur s’entr’azure.