HtBM’BLBUS
!0t
6’
Et toutes les formes reflétées
Dans le mouvant miroir chatoyant de soleil
S’évoquent, pour moi, ressuscitées,
Comme si des ondes toujours pareilles
De passe flottaient vers ma contemplation.
0 les rires blancs des cases des mornes
En la fragrante nuit des végétations,
La houle molle des cocotiers sur les accores,
La rythmique floraison,
Dans la brise, des madras multicolores
Sur les tiges des beaux corps balancés 1
<
t
Et les formes et les couleurs
Ne voguent pas seules au devant de ma pensée
Le fleuve de saphir roulant la vie en sa tiédeur
Victorieuse des colères de l’abîme
Parait dégager l’atmosphère merveilleuse,
Comme plus jeune et tyranniquement berceuse
Où les rêves de là-bas sourdent et s’animent,
Impatients d’absorber l’être,
De charmer jusqu’à l’obsession,
Où la bonté de la Création
S’épand comme un parlant bien-être,
0 la caresse des rayons
Se mirant dans les sourires des grands yeux sombres 1
Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/109
Cette page n’a pas encore été corrigée