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lâcherais un peu la boîte du père Froin pour faire la fête à Paris sans m’embarrasser du moindre corps ! Mais je n’ai pas « fini mon cours ». Dès que j’aurai retenu tout ce que tu recèles de notions terrestres, brave aliéné atrabilaire, et hanté par surcroît un ou deux empereurs, une demi-douzaine de rois et quelques présidents de Républiques afin d’être tout à fait « à la coule », je me promets bien de ne plus déranger personne et d’être le plus joyeux fantôme qui ait jamais pratiqué l’attaque nocturne (du genre que tu sais !) sur les belles de nuit — et aussi, de temps à autre, — pour changer, — sur les dirigeantes les plus farouches (filles ou femmes !)

» Mais je te regretterai. Je t’aime beaucoup malgré ta noire ingratitude et tes grossièretés envers un frangin. Je viendrai te refaire une petite visite de temps à autre, histoire de ne pas te laisser perdre la renommée de rude jouteur que je conquiers pour toi ces temps-ci. Là-dessus, bonne fin de nuit. Je n’ai aucun goût pour le violon. J’espère bien qu’on t’aura décagé quand je te rejoindrai.

Quoique je me trouve claquemuré dans le plus fâcheux cachot métallique et matelassé qu’il soit possible d’imaginer, j’éprouve bientôt une délicieuse sensation de « libre » solitude. Kmôhoûn est parti : bonne chasse !

Toutefois ma satisfaction dure peu. J’attends le jour avec une affreuse impatience, avec peur aussi ! Que va-t-il m’arriver ? Pourvu que Bid’-