Page:Nau - Force ennemie.djvu/190

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ô Irène ! Elle est belle, Irène, damnablement belle ! Oh ! est-ce vrai ? lascivement belle !

Il me la faut, dussé-je la broyer, l’éventrer ! Ah ! je t’aurai !

Je rauque des paroles infâmes, des ordures qui me réjouissent douloureusement. Je m’approche d’elle ; elle dort profondément.

Le pis est fait ! Comme l’Espagnol de la nouvelle de Richepin, j’ai commis le péché des yeux, le crime des yeux !

Elle est nue ! Et c’est moi qui l’ai découverte ! Et, penché, je les soûle, mes yeux !

Je suis honteusement ravi surtout de ce qu’il y a d’un peu fauve, d’un peu animal, dirai-je de : splendidement hideux (?) dans le corps le plus idéalement beau.

Ô ce moelleux torse fleuri, ces rondeurs fermes et délicates ! Ces douces courbes rentrantes ! Puis ce galbe de lyre ! Ces longueurs charnues et fines, ces ombres bleues nocturnes, ces roseurs un peu cuivrées !

Mais le parfum de cette chair affolante nous enrage, Kmôhoûn et moi et — brusquement — c’est le viol bestial et délectable, sauvagement exquis. Ai-je su, une seconde, alors, si Kmôhoûn était présent ou non !

Elle s’éveille, se débat, puis se soumet, secouée d’un spasme, mais tout à coup, — trop tard ! — (vais-je dire : heureusement trop tard ? — » une révolte de tous ses membres, de tout son être, la