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nuitan-mment dans les « terrains du monde » ? — Ah ! pas possible ! C’est m’sieur Veuly des à-part ! B’en vrai ! Léonard n’est pas « castafiole » pour vous avoir laissé rouler dans l’nouër à ces heures !

Tout-à-coup elle glousse de rire :

— Oh ! ce serait-y que vous auriez des intentions que vous seriez démuché si tard ou à si bonne heure ? car ’l est matin ! Qui k’c’est que vous coursez. Vous pouvez bien me dire ça à moi qui suis pas d’ces plus bogueules !

Me voici horriblement ennuyé. Je ne sais quelle explication donner à cette épaisse donzelle. Kmôhoûn m’insinue : « Il faut nous la concilier… pour un bout de temps, celle-là. Après quoi nous trouverons bien un moyen de nous en débarrasser. Laisse-moi faire ! »

Je veux lui objecter que je crains ses procédés tkoukriens ou autres, que… mais il ne me donne pas le temps de finir. À ma terrible stupéfaction, ma voix sort de ma gorge, — ma voix devenue rude et grossièrement ricaneuse sans que j’aie eu conscience d’avoir seulement ouvert la bouche — et cette bouche prononce les étonnantes paroles suivantes :

— Dis donc, grosse ! As-tu du cognac dans ta chambre ?

— C’est-y bien vous, monsieur Veuly, qui me parlez à c’t’heure, vous si comme il faut et un peu fier des fois ? B’en, ma parole ! je vous aime mieux comme ça ! Pour sûr que j’en ai, de la sicasse dans