lui, qui imite son parler, ses espressions et toutes ses magnières, — un « bas du dos » si enragé de montrer qu’il est quelque chose ici qu’il arrive toujours sur les talons de son chef quand il y a « de l’entrée ». Ça serait un petit malade de quatorze ans qu’y ferait le même fourbi pour l’épater et se rendre important. Dès que le père Froin a le dos tourné c’est lui qui joue au directeur, qui chahute, qui fait de la mousse. Il imite plus personne alors ! Si Monsieur était fatigué du voyage y se sera « confusionné » et n’aura plus su à quel moment « le petit s’est détaché du gros » pour continuer la conversation sur le même ton que le Patron, mais avec moins d’arménité. Moi qui suis habitué, je reconnais leurs voix l’une de l’autre, les yeux fermés. Celle du petit, du Dr Bid’homme, c’est bien plus râpeux, plus essolent, tandis que le père Froin c’est que magistueux. Mais des « nouvelles gens » comme vous, ça sait-y, la première fois ?
— C’est un brave homme, le Dr Froin ?
— Il est bien avenant, bien « parlant ». On dit qu’il est « scientifique comme un musée ». En tout cas, il est bon pour les « malades ». Il les embête pas, pas même assez que raconte « par derrière lui » son second. Oui, le Dr Bid’homme, il est toujours à chanter qu’y a pas de descipline ici, que les « malades » les moins récarcitrants se promènent trop à leur aise dans les jardins, qu’on en a vu parler aux femmes, près de l’autre bâtiment ; qu’ailleurs, dans le Doubs, il a été employé dans