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« Cléricaux » ; c’est l’établissement du docteur Froin.

— Et ça se trouve ?

— À Vassetot, donc ! Vous savez bien !

— Mais, j’ai des parents par ici !

— Parbleu ! c’est M’sieur vot’ cousin qui vous a « apporté » l’autre jour ! il a dit comme ça que vous vous étiez trouvé souffrant en promenade à Dieppe et qu’y savait plus quoi fiche avec vous. Le dites pas « que je vous ai dit qui » ! C’est défendu ici ; mais je vous vois si tranquille, si « plaisant »…

— Ah ! si Roffieux est dans l’affaire, je ne suis plus surpris ! En tout cas, vous avez raison ; je suis très calme et n’éprouve pas la moindre colère contre… cet… individu. Mais vous dites : « l’autre jour » ? Il y a donc peu de temps que j’ai été… mis au frais dans cette chambre ?…

— Après-demain il y aura deux semaines.

— Vous êtes sûr que je n’étais jamais venu ici… autrefois ? Il me paraît que j’ai déjà vécu entre ces quatre murs mais qu’il y a des siècles de cela…

— Oui, on dit que ça produit de ces effets-là. C’est des idées que vous avez, car moi « qu’y a dix ans que je reste dans la maison », j’ai pas jamais vu le « pareil de Monsieur ». Je peux lever la main de ça ! Mais, vous savez, voilà comment ça peut s’arriver : on « apporte » une personne ici, en voiture, « par exemple » ; on la présente au Directeur qui l’admet. Ça fait qu’alors on a tout d’un coup besoin de faire une visite à kékun qui demeure à côté ; le directeur aussi ; et c’est pas la peine que la