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— Oh ! la peur que tu viens de ressentir ne t’a pas rendu plus lucide, — loin de là !

— Enfin, me diras-tu ?

— Je te répète que tu n’y comprendras rien… Mais puisque tu insistes, je vais te faire une « petite conférence » très courte. Tu as besoin de te reposer, ne fût-ce que dans mon propre intérêt, — car je te l’ai déjà dit, — je risque de pâtir des maux qui peuvent affliger ta mauvaise carcasse.

— Il était fort simple de la laisser en paix, cette mauvaise carcasse !

— Ce n’est pas absolument par choix que je t’ai gratifié de ma société… Enfin, tu veux des explications ?

— Je n’attends que cela.

Écoute alors : je serai bref. Plus tard, je te donnerai des détails ; pour le moment rien qu’une sorte de sommaire.

— Mais va donc !

— Bien. Tu sais, peut-être que ta planète de boue n’est pas le seul astre habité. Il y a des mondes supérieurs au tien, — en assez grand nombre ; d’inférieurs aussi ; — et ceux-là sont presque innombrables. Il y en a de plus heureux et de plus malheureux ; mais tout cela n’est pas arrangé d’après les idées humaines, terrestres, — comme tu voudras ! Ainsi Tkoukra, l’étoile d’où je viens, moi, une planète plutôt, qui dépend du « système solaire » de l’astre rouge que vous nommez Aldébaran, — (oui, tu l’appelles bien Aldébaran, je vois