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Ils effleurent d'immatériels
Océans, peu connus de la science humaine,
Planent en un ciel où sans avoir besoin d'ailes
Planent des âmes plus lointaines.


En des fraîcheurs d'éternel matin cristallin,
Doux comme un pur soir d'extase silencieuse
Après un jour de neuve espérance amoureuse,
En des zônes de mélodie câline


Où l'indicible des lointains rêves berceurs
Oubliés, perdus aux brumes de l'impossible,
Revit plus réel que le tangible
Où les regrets se muent en aube de bonheur.


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Mais ils sont châtiés de leurs désirs trop vastes
Ayant forcé les seuils d'azur avant « les Temps » ;
Leur voix qui tente de traduire leurs extases