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Ils sont d'argent bruni dans les vallons des vagues,
Sous la poudre diamantée des écumes,
De nacre rose en la tristesse des lagunes,
En l'or vert des longs soirs d'été, près des rivages;


De perle où flottent les mousselines de l'air,
Sous les blancs îlots d'arbres moutonneux du ciel
Qui dérivent tout doucement dans la lumière
Comme au fil d'un courant de sommeil.


De béryl sombre sur les suaves splendeurs
Des aurores, ces floraisons fluides
De vieil or aux sources bleues durement limpides
Des torrides midis endormeurs


D'améthyste verdie sur les cuivres sanglants
Du lac fou des tragiques splendeurs vespérales,
D'acier noir dans le crépuscule évanescent
Où perce la mélancolie astrale