Page:Nau - En suivant les goélands, 1914.djvu/28

Cette page n’a pas encore été corrigée

VIII



UN GOÉLAND PARLE



Sur les navires, gros oiseaux lourds et si lents,
Dont les ailes monstrueuses bougent à peine,
L'énorme insecte humain, parasite insolent,
Pense guider la basse envolée incertaine ;

Les hommes , lorsque nous passons, moirés et blancs,
Sous nos ailes de perle grise et bleuissante,
Jalousent notre essor qui flèche les nuées,
Et nous porte, des froides côtes embrumées,
Si vite, vers les Hâves grèves bruissantes
D'un fluctueux frisselis de cocotiers verts ;