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« Reflétant l’arc-en-ciel velouté des parterres,
« Les portiques dallés de pierre rose et noire
« Que garde l’aloës aux courbes cimeterres ;
« La vérandah légère aux stores de feuillage,
• Abri parfumé des songeuses esseulées, —
« En face du sordide et cahotant vil
« Des ajoupas, — murs noirs, toitures dépailk



« Moins belle qu’aujourd’hui, mais lourde de paru
« Jeune du charme heureux de celles qui dominent,
« Vengeresse avisée auxsagaces Luxure
« Dont les haines par sûrs fauchages s’éliminent,
« Elle se sent déjà la maîtresse ignorée,
« Celle qui fuit la tourbe et les lustres des fêtes
« Et qui préside à tout. — absente et désirée :

« Celle dont l’âpre grâce et les formes parfaites
« Hantent les beaux danseurs pressant des tailles souples,
« Dont L’évocation brusque disjoint les couples
« Qui tournaient, — corps fondus, — aux musiques lascives ;